Histoire et Patrimoine

La Barre de Monts dépendait, à l’origine, de Notre-Dame-de-Monts. La localité fut érigée en paroisse en 1802, puis en commune le 30 avril 1852. Ses habitants se nomment les « Barriens » et « Barriennes ». L’origine de son nom est la suivante :

  • Barre : du gaulois « barro » signifie lieu élevé et boisé
  • Monts : du latin « mons », « montis » signifie petite montagne et colline

Ce qualificatif est vraisemblablement donné à la commune, en raison de l’existence d’un point culminant « Le Pey de la Belette » ou « Pey de la Blet », à 16 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les dunes du Pays de Monts symbolisent ces collines.

 

Le Lieu-dit « Fromentine » appartient à la commune de La Barre de Monts et constitue l’une de ses façades maritimes. Son nom résulte du mot « Froment » : un blé rouge d’excellente qualité cultivé autrefois à Barbâtre et Fromentine pour être ensuite exporté.

Du Moyen Âge au milieu du 19ème siècle, La Barre de Monts était un important port d’expédition de sel et et de céréales qui fournissait le commerce hanséatique ainsi que le villes de Nantes et Bordeaux.

Après avoir été situé au Port de la Cahouette à la frontière avec Beauvoir-sur-Mer, le port se situait au Port du Pont Neuf, autrement appelé Port du Quai. Les cales, comme une partie des quais, sont construites avec les galets provenant du délestage des navires venant chercher leur cargaisons.

Bien que la commune de La Barre de Monts soit le lieu d’accostage des transports maritimes avec les îles d’Yeu et de Noirmoutier depuis des décennies, la construction d’un embarcadère date seulement de 1869.

Depuis 1971, date de la mise en service du Pont de Noirmoutier, la commune accueille uniquement les liaisons maritimes à destination de l’Île d’Yeu.

A Fromentine, près de l’emplacement actuelle de l’Ecole Municipal de Voile, le bord de mer a longtemps été occupé par une conserverie qui produisait notamment les sardines Levesque. Les salariés réguliers y étaient appuyés pendant la saison par des travailleuses bretonnes venues principalement des Camors dans le Morbihan. Certaines se sont par la suite mariées sur la commune.

Ouverte en 1907, l’usine a fermé ses portes en 1968. Plusieurs centaines d’emplois furent perdus et le bâtiment fut détruit en 1976.

La mémoire de cette industrie côtière est cependant restée vivante et a fait l’objet d’un livre édité par la commune en lien avec l’OPCI en 2018. Ce dernier, accompagné d’un DVD regroupant témoignages oraux et chansons de travail est en vente à la Médiathèque et à l’Office de Tourisme.

La Pêche des Huîtres était pratiquée localement depuis le 18ème siècle. Au début du 20ème siècle, des entrepreneurs charentais lancent l’activité. Malheureusement, une épidémie entraîne la disparition totale de l’huître sur l’ensemble des côtes atlantiques en 1920.

Depuis 1948, l’ostréiculture est réintroduite avec l’aide d’ostréiculteurs de Charente-Maritime sur les sites du Port du Quai (ou Pont Neuf) et du chemin des ostréiculteurs.

Intégrés au village à proximité du centre ville commercial et accessible à pied, les ostréiculteurs proposent majoritairement la vente directe à « La Cabane ». Certains d’entres eux assurent également un accueil touristique et réalisent des visites d’exploitation pour individuels et groupes.

Depuis une quinzaine d’années, un vaste programme de numérisation des archives communales a été mis en place en lien avec le département. Elles sont désormais consultable sur le site des Archives de Vendée en cliquant ICI.

Ces archives permettent d’accéder :

  • Actes de naissances depuis 1912
  • Actes de mariages depuis 1914
  • Actes de décès depuis 1950
  • Plans du cadastre
  • Listes nominatives des recensements de la population
  • Délibérations municipales des origines

Depuis sa création, La Barre de Monts a vu 16 Maires se succéder

  • Narcisse JODET (Père), de 1853 à 1860 & 1866 à 1878
  • Pierre TRAVERS, de 1860 à 1866
  • Léon PALVADEAU, en 1878
  • Pierre PIBERNE, de 1878 à 1885
  • Constant GABORIT, de 1885 à 1888
  • Narcisse JODET (Fils), de 1888 à 1896
  • Marcel BAUDOIN, de 1896 à 1898
  • Jean BAUD, de 1898 à 1908
  • Etienne DUMARCET, de 1908 à 1935
  • Jean MOREAU, de 1935 à 1959
  • Pierre BROCHARD, de 1959 à 1965
  • Jean THIERRY, de 1965 à 1983
  • Marylise RONGERE, de 1983 à 1995
  • Bénédict ROLLAND, de 1995 à 2008
  • Christian SANGAN, de 2008 à 2014
  • Pascal DENIS, depuis 2014

La Forêt Domaniale des Pays de Monts, gérée par l’Office National des Forêts (ONF), dont le périmètre est entièrement inscrit en zone Natura 2000, accueille un belvédère situé sur le point culminant du territoire dénommé « Pey de la Blet – L’Escalier vers le Ciel ». Cet observatoire de la biodiversité constitue un site pilier de la découverte du patrimoine naturel.

Les premiers aménagements de cet espace sont apparus en 1966 alors que le premier belvédère est apparu en 1996. Une architecture en bois prend alors place avec plus de 122 marches à gravir avant d’atteindre le sommet de la dune et sa tourelle rappelant les balises sur le passage du Gois. Situé à 25 mètres de haut, ce belvédère surplombe la canopée et permet d’avoir une vue à 360°.

L’Escalier et le belvédère qui permettent d’y accéder ont été entièrement restauré. Inauguré en Mars 2023, cette structure est désormais composé de 184 marches avec à son point culminant une plateforme située à 37 mètres de hautes permettant du surplombé la canopée et en prendre plein les yeux.

Chaque été, plus de 50 000 personnes gravissent les marches pour découvrir la vue à son sommet

Sur la route de Beauvoir sur Mer, à l’entrée de la commune, se situe un endroit pittoresque, point de rencontre entre la mer et le marais : Pontons d’attache de bateaux de pêcheurs, de plaisanciers et d’ostréiculteurs, cabanes ostréicoles et pêcheries avec leurs carrelets.

Ces étiers sont mis en avant chaque été lors de la Fête du Pont Neuf, un événement organisé par le SNSM de Fromentine et l’Association des Usagers des Etiers du Pont Neuf.

L’écluse du Porteau aurait été construite au 17ème siècle avec les pierres de démolition de la ferme de l’Ampan et du Château de Beauvoir sur Mer. Ce dernier fut détruit en 1689 avec d’autres forteresses littorales, sous les ordres de Louis XIV suivant les conseils de Vauban en matière de défense du royaume. La date de construction donnée par Claude Masse, confirme ces hypothèses.

Ouvrage stratégique, elle contrôlait en aval l’entrée et la sortie des eaux du Marais. Elle était intégrée dans le réseau hydraulique permettant la gestion des Marais. Des éperons sur l’écluse symbolisaient l’affirmation d’une identité territoriale. Ils signent la présence du roi dans un territoire difficilement contrôlable, sujet à l’insurrection des croquants au 17ème.

Des travaux de réparation au Porteau sont mentionnés en 1818, 1821, 1825 et 1841. Cependant, le 12 Mars 1842, la chaussée du Porteau est emportée. Les marais doux, proches, sont inondés d’eau salé. Des travaux de consolidation sont effectués. Le Conseil Municipal, le syndicat des marais et l’ingénieur du département, choisissent de créer une nouvelle écluse, celle du Pont Neuf, pour régler les problèmes d’écoulement en 1844. En 1860, il devient nécessaire de créer un nouveau Porteau, fonctionnent avec l’écluse du Pont Neuf, car le méandre où se trouve l’ancienne écluse du Porteau était envasé au point de nuire à son fonctionnement.

La première étude sur l’écluse commence en 1990, motivée par le souhait d’y réaliser des travaux de restauration et de mise en valeur. Ce n’est cependant qu’en 2012 que le projet commence à prendre forme. En 2014, les travaux de restaurant de l’écluse débutent et s’achèvent en 2015. Un aménagement de la zone naturelle aux abords a été effectué dans la continuité de ces travaux avec des aires de jeux, de pique-nique et un parking.

La Chapelle de Fromentine, construite dans les années 50, est toujours observable. Des messes y sont mêmes organisées en été. Son nom vient de sa ressemblance avec une coque de bateau.

A l’intérieur, on trouve un statue de la Vierge réalisée par Maxime Real Del Sarte. Il s’agit là, de la dernière œuvre de l’auteur avant sa mort, qui a été réalisée avec un seul bras dû fait qu’il est été estropié pendant la guerre.

La procession qui emmena la statue à Fromentine était d’abord constituée d’une quinzaine de bateaux avec la statue et l’évêque de Poitiers dans celui de tête.

La bénédiction de la statue, en 1955, donna lieu à une grande fête de la mer. Elle est l’initiative du Père Baudry, combattant pendant le Seconde Guerre Mondiale qui a passé cinq années emprisonné. On peut également lire sur la cloche le nom des donateurs de cinquante francs pour sa fonte, dont M. Gauduchon, directeur de la Conserverie.

L’église Saint-Louis forme le cœur du bourg de La Barre de Monts. Elle a été construite en 1841 pour remplacer une église précédente construite au même emplacement en 1812. Elle est consacrée en 1842 et rattachée à la paroisse Saint-Martin de Monts. Le sculpteur hollandais Guillaume Grootaërs aurait travaillé sur les peintures du plafond du chœur.

Installé à Fromentine le 15 Juin 1915 après avoir été démantelé à Saint-Nazaire, le Feu de Fromentine mesure 10,05 mètres et a une portée de 12 milles.

Il est en métal, ce qui est rare, la plupart des établissements sont en béton ou en maçonnerie. Le choix a été fait par l’ingénieur Reynaud par originalité, à la fin du XIXème siècle.

Sa structure en fait un monument unique en Vendée et très rare en France. Il est classé monument historique depuis août 2012.

Son fonctionnement se base sur des lentilles de couleurs indiquant aux bateaux par une lumière blanche, rouge ou vert que la zone est praticable, ou présente un risque d’échouage à gauche ou à droite. Il fonctionnait au fioul et était rempli tous les soirs par le gardien du phare, jusqu’en 1939, ou sa lanterne sera électrifiée.

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